Le temps d’un rêve

Tu tournais sur toi même une fois de trop avant de trouver la bonne position pour te coucher.

Au bout de quelques minutes, tu te détendais enfin en t’étirant de tout ton long avant d’expirer dans un profond soupir.

Je m’endormais ensuite bercée par ta lourde respiration.

Cette nuit, je m’endors en laissant mes pensées s’échapper vers toi:

« Viens Choco, rejoins-moi et partons en ballade ensemble, le temps d’un rêve. »

LA rencontre

Un matin de janvier… après de longues semaines passées dans une cage suite à ton abandon, tu t’es retrouvé à la maison… TA maison.

Nous avons du apprendre à nous connaître, à nous comprendre et à nous faire confiance. J’ai mis de long mois pour te convaincre que tu serais en sécurité, aimé et protégé… jusqu’à ton dernier souffle.

Quelques randonnées plus tard, nous étions devenus inséparables.

J.R. Ackerley disait:

« Le chien n’a qu’un but dans la vie : offrir son cœur.”

Je t’ai donné un foyer et tu m’as offert ton cœur. Merci Choco !

 

Choco prend le métro parisien

A toi Choco, à toutes les fois où tu as pris le métro, ou tu t’es patiemment glissé sous un siège, ou tu as gentiment retiré ta patte quand le pied d’un usager manquait de l’écraser, où tu es resté debout alors que tu mourrais d’envie de t’allonger… à tous les escalators que tu as toujours refusé d’utiliser et à tous les escaliers que nous avons montés et descendus d’innombrables fois.

 

Le Carrousel

Loedi et Choco profitèrent de cette belle journée d’automne pour aller se promener dans le parc de Bercy.

Loedi s’émerveillait devant les arbres dont le feuillage virait doucement vers le jaune orangé. Elle ramassa plusieurs feuilles mortes de différentes formes et couleurs et trouva un banc où elle s’installa pour les dessiner.

Choco las d’attendre, se laissa facilement distraire par tout ce qui l’entourait:

 » Quelle est donc cette odeur au pied du lampadaire ? Et sur cet arbre ? Voici une autre odeur inconnue… si je sentais d’un peu plus près… ce pourrait-être un copain chien dans les parages ? Oh ! Un papillon ! Où va t-il ? Je vais le suivre… Tiens… ça brille, qu’est ce que c’est ? Un papier de biscuit ! Oh… il reste même un morceau… délicieux ! J’ai perdu de vue le papillon… je ferais mieux de continuer à renifler… peut-être vais-je trouver un autre biscuit… Waouh une balle ! J’adore les balles ! Elle est en plastique… un peu difficile à attraper mais je la tiens bien ! Eh bien, c’est qui le champion ? C’est Choco !!! Qui est cet enfant qui arrive vers moi en courant ? Oh… ce doit être sa balle… je ferais bien de la lui laisser avant de m’attirer des ennuis. J’ai faim… Loedi a peut-être quelque chose de gourmand à partager… »

Mais Choco retrouva le banc vide, sans personne !

« Où est Loedi ? Ne paniquons- pas… ma truffe… voyons voir où me conduit son odeur… là elle a tourné à droite … concentre-toi Choco… Tu es en mission pour retrouver Loedi…  »

La truffe collée au sol, Choco suivit pas à pas la trace de Loedi jusqu’à un magnifique Carrousel à l’orée du parc. La musique du manège créait une ambiance féerique. Les chevaux de bois mais aussi le lapin et l’éléphant, tournoyaient et les couleurs vives égayaient autant les petits que les grands. Mais Choco ne voyait toujours pas Loedi.

« Loedi où es-tu ? »

Le manège fit plusieurs tours avant qu’il n’aperçut Loedi lui faisant coucou depuis le carrosse !

 » Loedi ! Moi aussi je veux faire un tour » !

« – Chocooooo ! Rejoins-moi ! Nous ferons un tour de manège ensemble et après nous irons manger une gaufre ! »

Choco ne se le fit pas dire deux fois…

 

 

Graines

« – Regarde Choco ! Les visiteurs s’émerveillent devant les graines de nos prairies. Faut-il donc enfermer la nature dans un musée pour que l’homme prenne conscience de sa beauté ?

– Apparemment Loedi… « soupir ».

– Ce sont les mêmes qui passent tous les jours devant les parcs, les jardins, les bacs à fleurs et autres installations végétales sans même un regard. Et si moi je m’arrête pour admirer une fleur ou les nervures d’une feuille, ils me regardent de travers comme si j’étais anormale.

La nature, il faut savoir la regarder dans son état naturel. Même en ville, elle est omniprésente si on se donne la peine de prêter attention à son environnement.

– Mais Loedi, peut-être qu’ils ne savent plus voir et s’émerveiller simplement.

– Quelle tristesse ! L’exposition serait-elle alors comme un pont entre entre leur âme d’enfant perdue et la nature ? Un pont éphémère…

– Peut-être… « soupir ».

Un tympan perforé pour une vue imprenable

– Loedi pourquoi venir au Centre Pompidou puisque ni toi ni moi n’aimons vraiment l’art moderne ?

Choco ne reçu pour toute réponse qu’un  grand sourire puis Loedi s’élança dans les escalators. Un étage… deux puis trois… quatre… cinq…..six !

Arrivés au sixième, Loedi traversa l’étage sans s’attarder devant les nombreuses peintures et sculptures. Choco trottinait derrière elle et ensemble ils arrivèrent sur une immense terrasse.

Là, des hauts-parleurs étaient disposés le long de la rambarde et diffusaient … comment dire ? Du son ? Du bruit ? Certainement pas de la musique.

– Loedi que faisons-nous ici ? Cette installation sonore me crève les tympans !

– Je suis d’accord Choco mais je ne t’ai pas emmené ici pour ça. Fais abstraction du bruit et rapprochons-nous du bord…. Là tu vois ?

– Whaouuu la tour-Eiffel ! Et là-bas l’Arche de La Défense ! Et oh voilà Montmartre !

– Oui ! Et là en-bas c’est Saint-Eustache. Et si tu regardes de ce côté, tu verras aussi l’Hôtel de Ville et Notre-Dame.

– C’est magnifique Loedi !

– Allez viens Choco, retournons à l’intérieur maintenant.

– Attends attends…. Je voudrais continuer à en profiter encore un peu, c’est la plus belle vue de Paris que je connaisse !

– Hahahaha ! Tu vois Choco, tu as réussi à oublier le bruit !

PS: Et non… la vidéo n’a pas de son. Choco vous assure que c’est mieux ainsi !

Le cauchemar

Nous étions acculés de toute part:

D’immenses serpents aux crocs acérés grimpaient de plus en plus haut et semblaient de plus en plus nombreux.

Autour de nous, un océan de sang qui s’étendait à l’infini nous laissait démunis, sans l’ombre d’une échappatoire… sans l’ombre d’un espoir.

C’est alors que je les vis: d’immenses créatures squelettiques, tels des dinosaures d’antan qui s’élançaient vers nous ! Le bruit de leurs os qui s’entrechoquaient était effrayant et la taille de leurs mâchoires béantes me glaçait le sang.

Mes aboiements devinrent des hurlements à la mort puis des  glapissements, je nous voyais perdus et me reculais du bord, vaincu.

« Bats-toi Choco ! Bats-toi ! Allez ! Debout Choco ! Bats-toi ! »

Loedi hurlait tout en donnant des coups d’épée à n’en plus finir. Le moindre bout de    langue, de croc ou de chair… elle n’hésitait pas et sa lame tranchait.

L’animal blessé se reculait le temps pour elle d’en affronter un autre… mais il revenait inlassablement à l’attaque.

Je reprenais courage et me relevais. Nous ne gagnerons peut-être pas mais nous ne leur donnerons pas le plaisir d’une victoire facile, nous nous battrons jusqu’au bout, en héros !

Et qui sait… si les Dieux sont avec nous… nous gagnerons !

« Choco ! Choco… debout Choco ! »

J’ouvrais les yeux…

Les derniers touristes avaient quitté la salle, le musée allait bientôt fermer et Loedi venait de finir son dessin. Ce n’était qu’un cauchemar… un horrible cauchemar…

 

L’âme d’un pays

« – Comment fais-tu Loedi pour jouer de la musique sur cette harpe cassée ?

– J’y arrive car la musique que je joue représente l’âme d’un pays: c’est l’hymne ukrainien.

– Je ne comprends pas…

– À l’image de cette harpe, même si tout est détruit, pillé et ravagé autour de toi, n’oublie jamais que l’âme d’un pays et celles de ses héros sont immortelles… Garde espoir Choco, garde foi en l’avenir.  »

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Душа страны

« – Как играть музыку на этой сломанной арфе?

– Я делаю это потому, что музыка, которую я играю, представляет собой душу страны: это гимн.

– Я не понимаю…

Подобно этой арфе, даже если все вокруг разрушено, разграблено и опустошено, никогда не забывайте, что душа страны и ее герои бессмертны… Сохраняйте надежду, Чоко, сохраняйте веру в будущее. »

PS: Pourquoi Kharkiv et non une autre ville ukrainienne ? Car le dessin est réalisé d’après une photo. Celle d’Alina qui est partie de chez elle lorsque un obus est tombé devant sa maison. Elle vit aujourd’hui à Paris et tente de garder espoir en l’avenir.

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Почему Харьков, а не другой украинский город? Потому что рисунок основан на фотографии. Алина покинула свой дом, когда перед ее домом упал снаряд. Сейчас она живет в Париже и пытается сохранить надежду на будущее.