« Les allers et venues des trains se sont tues. Il y a bien longtemps qu’un voyageur n’a pas levé ses yeux vers mes aiguilles alors…. À quoi bon les garder ?
Pourquoi et pour qui devrais-je continuer à donner l’heure ?
Non, non… ici le temps s’est arrêté et mes aiguilles ne sont que le souvenir d’un temps perdu à jamais. Autant les oublier elles aussi.
Aujourd’hui, les visiteurs ont remplacé les voyageurs et au lieu de courir après le temps, ils viennent en perdre la notion en déambulant d’une sculpture à l’autre.
Non, non… mieux vaut-il les laisser dans cette bulle hors du temps et ne pas les déranger. Le tic-tac incessant des pendules de la vie les rattrapera bien assez tôt. »
Extrait d’une conversation entre Loedi et l’une des horloges du musée d’Orsay.