Choco prend le métro parisien

A toi Choco, à toutes les fois où tu as pris le métro, ou tu t’es patiemment glissé sous un siège, ou tu as gentiment retiré ta patte quand le pied d’un usager manquait de l’écraser, où tu es resté debout alors que tu mourrais d’envie de t’allonger… à tous les escalators que tu as toujours refusé d’utiliser et à tous les escaliers que nous avons montés et descendus d’innombrables fois.

 

Graines

« – Regarde Choco ! Les visiteurs s’émerveillent devant les graines de nos prairies. Faut-il donc enfermer la nature dans un musée pour que l’homme prenne conscience de sa beauté ?

– Apparemment Loedi… « soupir ».

– Ce sont les mêmes qui passent tous les jours devant les parcs, les jardins, les bacs à fleurs et autres installations végétales sans même un regard. Et si moi je m’arrête pour admirer une fleur ou les nervures d’une feuille, ils me regardent de travers comme si j’étais anormale.

La nature, il faut savoir la regarder dans son état naturel. Même en ville, elle est omniprésente si on se donne la peine de prêter attention à son environnement.

– Mais Loedi, peut-être qu’ils ne savent plus voir et s’émerveiller simplement.

– Quelle tristesse ! L’exposition serait-elle alors comme un pont entre entre leur âme d’enfant perdue et la nature ? Un pont éphémère…

– Peut-être… « soupir ».

Un tympan perforé pour une vue imprenable

– Loedi pourquoi venir au Centre Pompidou puisque ni toi ni moi n’aimons vraiment l’art moderne ?

Choco ne reçu pour toute réponse qu’un  grand sourire puis Loedi s’élança dans les escalators. Un étage… deux puis trois… quatre… cinq…..six !

Arrivés au sixième, Loedi traversa l’étage sans s’attarder devant les nombreuses peintures et sculptures. Choco trottinait derrière elle et ensemble ils arrivèrent sur une immense terrasse.

Là, des hauts-parleurs étaient disposés le long de la rambarde et diffusaient … comment dire ? Du son ? Du bruit ? Certainement pas de la musique.

– Loedi que faisons-nous ici ? Cette installation sonore me crève les tympans !

– Je suis d’accord Choco mais je ne t’ai pas emmené ici pour ça. Fais abstraction du bruit et rapprochons-nous du bord…. Là tu vois ?

– Whaouuu la tour-Eiffel ! Et là-bas l’Arche de La Défense ! Et oh voilà Montmartre !

– Oui ! Et là en-bas c’est Saint-Eustache. Et si tu regardes de ce côté, tu verras aussi l’Hôtel de Ville et Notre-Dame.

– C’est magnifique Loedi !

– Allez viens Choco, retournons à l’intérieur maintenant.

– Attends attends…. Je voudrais continuer à en profiter encore un peu, c’est la plus belle vue de Paris que je connaisse !

– Hahahaha ! Tu vois Choco, tu as réussi à oublier le bruit !

PS: Et non… la vidéo n’a pas de son. Choco vous assure que c’est mieux ainsi !

Il était une fois… au café Léonard

Il était une fois… au café Léonard, une joyeuse bande de dessinateurs et artistes amateurs qui aimaient partager leur passion.

« -Tu vois Choco, c’est plus motivant de dessiner à plusieurs. Et autour d’un café, c’est sympa ! Il me tarde de découvrir les dessins des uns et des autres !

– Oui Loedi ! J’ai faim… N’y a t’il pas un biscuit pour moi à côté de ton café ?

– « Soupir ». Tu as toujours faim Choco… et non il n’y a pas de biscuit. »

Les chats momifiés du Louvre

Choco et Loedi voulaient visiter ensemble le Louvre mais comme tout musée, ce dernier est interdit aux chiens. C’est ainsi qu’ils décidèrent de s’y rendre la nuit, à l’insu de tous:

« -Comme le Louvre est grand… voilà des heures que nous déambulons et je crois que nous sommes perdus Loedi.

-Oui Choco à moins que… regarde ce panneau: nous entrons dans le département des antiquités égyptiennes ! L’égyptologie est passionnante ! Savais-tu que… quelque chose a bougé n’est-ce pas ?

-Oui et apparemment ça s’approche…. Partons d’ici Loedi…

-Oh ! Ce sont des momies de chats ! Regarde Choco ! C’est incroyable !

-Oh non pas les chats ! Demi-tour Loedi !

-Attends Choco, je crois qu’ils essaient de nous dire quelque chose…

-Non non Loedi… partons ! J’en ai des frissons… Regarde leurs ombres…. Elle ne sont pas rattachées aux momies…

-Ce serait… les fantômes des chats momifiés ?!

Le temps d’un souffle coupé, l’effroi envahit Loedi et Choco qui s’enfuirent à toute berzingue. Leurs cris n’avaient d’égal que leur peur et ils résonnèrent jusque dans la cour du Louvre !

Un réverbère dans la nuit

La lune éclairait à peine cette froide nuit d’hiver et les rafales de vent étaient glaciales.

Loedi avançait péniblement dans la ville endormie et seul le bruit de ses pas sur les pavés venait troubler le silence de la nuit.

Dans l’obscurité, sa peur enfantine des monstres qui pourraient s’y cacher refaisait surface.

Loedi frissonnât et accéléra le pas.

«Ville lumière…. où es tu ? »

Paris lui répondit indirectement par l’un de ses majestueux réverbères qu’elle plaça sur son chemin.

Loedi y grimpa aussitôt et se glissa dans l’habitacle de verre.

Là, à l’abri du vent, elle pût y allumer une bougie dont la flamme aux reflets ardents chassa instantanément toute obscurité.

Le réverbère ainsi illuminé, rappelait à Loedi qu’il serait son protecteur jusqu’à l’aube mais surtout qu’il était à jamais le fier garant de la Ville Lumière.

Dialogue de sourds entre Loedi et Victor-Hugo

Lors d’un dimanche de janvier ensoleillé, Loedi s’installe dans le jardin du musée Rodin face à l’imposante statue de Victor Hugo.

Quand soudain, cette dernière se met à parler…

« – Que fais-tu Loedi ?

⁃ J’essaie de vous dessiner Monsieur Hugo.

⁃ Ce n’est pas très ressemblant.

⁃ Mais je leur ai dit que je ne sais pas dessiner les sculptures…

⁃ Ne pouvais-tu pas choisir un autre modèle ? Pourquoi moi si c’est pour mal me dessiner ?

⁃ C’est à dire… les marches devant-vous me permettent de m’asseoir et de m’installer confortablement…

⁃ Quelle effrontée ! Moi qui pensais que c’était pour me faire honneur, par admiration pour ma personne et mon œuvre !

⁃ Pardon…. Oui bien sûr ! Ne vous fâchez pas Monsieur Hugo, il n’est finalement pas si mal mon dessin, regardez !

⁃ Hum… c’est quoi ce fond coloré que tu as mis derrière nous ?

⁃ Ce sont les décors du défilé Dior qui a eu lieu dans le jardin du musée: de grandes broderies réalisées par des artistes indiens où l’on retrouve Shiva et …

⁃ Shiva ? Connais pas… mais j’aime bien les couleurs. Pourquoi tu ne m’as pas mis des couleurs à moi ?

⁃ Parce que vous êtes tout de marbre Monsieur Hugo… de marbre blanc.

⁃ Je veux des couleurs.

⁃ Sur le dessin ? Mais…

⁃ Bien sûr que non…. Je veux des couleurs là en vrai ! Peins-moi ! J’en ai assez d’être en blanc ! Prends tes couleurs et mets toi au travail tout de suite !

⁃ Mais… je ne peux pas… c’est interdit !

⁃ Interdit ? M’interdire à moi le grand et célèbre Victor Hugo ? Quel affront ! J’exige des couleurs tout de suite !

⁃ Mais….

⁃ Des couleurs ! Arrête de répondre et mets toi au travail !

⁃ …

⁃ Loedi ? Où vas-tu ? Reviens tout de suite ! Loedi ? Loedi !!! Je veux des couleurs ! Reviens ! Loedi !!! »

A la Bastille !!!

Parez à l’abordage !

Aujourd’hui Loedi se prend pour un pirate ! Prête à partir à l’assaut des plus grands trésors de ce monde et à affronter toutes les tempêtes qui oseraient se dresser devant elle et son fidèle matelot Choco.

Mais où Loedi peut-elle bien être ?

Au port de l’Arsenal bien-sûr ! Avec vue sur la Bastille droit devant !

 

Loedi et les coco’s birds

Connaissez vous les coco’s birds ? Non ? N’en avez-vous jamais aperçu dans le ciel de Paris ?

Quel dommage… ils sont si incroyables !

Laissez-moi vous expliquer comment s’y prend Loedi. Et si vous suivez ces conseils…. peut-être les verrez-vous un jour !

Premièrement, vous devez savoir que les coco’s birds détestent le froid et le mauvais temps. A Paris… ça limite beaucoup les opportunités me direz-vous, mais ne désespérez-pas: le meilleur moment dans l’année se situe en juillet, août pendant ces deux à trois semaines de canicule, quand nous rêvons d’un cocktail sur une plage bordée de cocotiers… et que nous n’avons rien d’autre que nos chers immeubles haussmanniens.

Deuxièmement, pour optimiser vos chances, vous devez savoir que les coco’s birds sont de grands gourmands: ils adorent les fruits de toutes les couleurs, bien mûrs de préférence. Ils peuvent en manger des quantités en un rien de temps ! Si vous voulez avoir la chance de les voir de près, faites comme Loedi et appâtez les avec une énorme corbeille de fruits !

Troisième et dernier point important, les coco’s birds n’ont qu’une seule patte et deux très grandes ailes. Ils ne sont donc pas très agiles et ne peuvent pas se poser n’importe où sans risque d’endommager leurs ailes si délicates. Pour leur donner envie de se poser à vos côtés, ajoutez à proximité de la corbeille de fruits, des perches assez longues et stables qui leur donneront un perchoir idéal. Comme Loedi, vous pouvez aussi opter pour de véritables troncs de cocotiers mais c’est un peu plus difficile à mettre en place.

Maintenant que vous savez tout… pensez à grimper sur les toits de Paris l’été prochain et partir à la découverte des coco’s birds !

La rencontre avec le poulpe

Loedi découvre une ville engloutie dont les toitures en zinc ne lui sont pas inconnues.

Soudain… une tentacule géante s’enroule autour de son pied et la tire vers l’intérieur !

Loedi tente de résister en s’agrippant à une cheminée mais en vain, le métal rouillé cède et la voici aspirée dans l’antre du poulpe.