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Passer le relais

Dans un monde qui n’est pas le notre, une tente se dresse au milieu d’une étrange forêt brumeuse. On ne sait pas trop si on est au fond de l’océan ou sur la terre ferme, comme si nos repères étaient brouillés.

A l’intérieur de la tente, deux voix brisent le silence, deux voix d’une même âme d’enfant.

La petite Loedi ne parvient pas à continuer seule ses aventures. A ses côtés, une Loedi qui a grandi, l’écoute patiemment et la console :

« – Il n’y aura pas de retour en arrière possible tu sais ? »

La petite acquiesce.

« – Je prendrai le relais, n’ai pas d’inquiétude »

Pour ces deux versions d’une même âme, c’est l’heure de se dire adieu.

Loedi s’en va retrouver Choco qui l’attend devant la tente. Dans un autre monde… Ensemble.

Bonne année 2024 !

Puisse cette nouvelle année vous apporter santé et bonheur pour continuer à avancer sur le chemin de la vie.
Puissiez vous y puiser le courage et la discipline pour transformer jour après jour vos rêves en réalité.
Puissiez vous partager ces moments avec ceux que vous aimez. ❤️

Le temps d’un rêve

Tu tournais sur toi même une fois de trop avant de trouver la bonne position pour te coucher.

Au bout de quelques minutes, tu te détendais enfin en t’étirant de tout ton long avant d’expirer dans un profond soupir.

Je m’endormais ensuite bercée par ta lourde respiration.

Cette nuit, je m’endors en laissant mes pensées s’échapper vers toi:

« Viens Choco, rejoins-moi et partons en ballade ensemble, le temps d’un rêve. »

LA rencontre

Un matin de janvier… après de longues semaines passées dans une cage suite à ton abandon, tu t’es retrouvé à la maison… TA maison.

Nous avons du apprendre à nous connaître, à nous comprendre et à nous faire confiance. J’ai mis de long mois pour te convaincre que tu serais en sécurité, aimé et protégé… jusqu’à ton dernier souffle.

Quelques randonnées plus tard, nous étions devenus inséparables.

J.R. Ackerley disait:

« Le chien n’a qu’un but dans la vie : offrir son cœur.”

Je t’ai donné un foyer et tu m’as offert ton cœur. Merci Choco !

 

Choco prend le métro parisien

A toi Choco, à toutes les fois où tu as pris le métro, ou tu t’es patiemment glissé sous un siège, ou tu as gentiment retiré ta patte quand le pied d’un usager manquait de l’écraser, où tu es resté debout alors que tu mourrais d’envie de t’allonger… à tous les escalators que tu as toujours refusé d’utiliser et à tous les escaliers que nous avons montés et descendus d’innombrables fois.

 

Le Carrousel

Loedi et Choco profitèrent de cette belle journée d’automne pour aller se promener dans le parc de Bercy.

Loedi s’émerveillait devant les arbres dont le feuillage virait doucement vers le jaune orangé. Elle ramassa plusieurs feuilles mortes de différentes formes et couleurs et trouva un banc où elle s’installa pour les dessiner.

Choco las d’attendre, se laissa facilement distraire par tout ce qui l’entourait:

 » Quelle est donc cette odeur au pied du lampadaire ? Et sur cet arbre ? Voici une autre odeur inconnue… si je sentais d’un peu plus près… ce pourrait-être un copain chien dans les parages ? Oh ! Un papillon ! Où va t-il ? Je vais le suivre… Tiens… ça brille, qu’est ce que c’est ? Un papier de biscuit ! Oh… il reste même un morceau… délicieux ! J’ai perdu de vue le papillon… je ferais mieux de continuer à renifler… peut-être vais-je trouver un autre biscuit… Waouh une balle ! J’adore les balles ! Elle est en plastique… un peu difficile à attraper mais je la tiens bien ! Eh bien, c’est qui le champion ? C’est Choco !!! Qui est cet enfant qui arrive vers moi en courant ? Oh… ce doit être sa balle… je ferais bien de la lui laisser avant de m’attirer des ennuis. J’ai faim… Loedi a peut-être quelque chose de gourmand à partager… »

Mais Choco retrouva le banc vide, sans personne !

« Où est Loedi ? Ne paniquons- pas… ma truffe… voyons voir où me conduit son odeur… là elle a tourné à droite … concentre-toi Choco… Tu es en mission pour retrouver Loedi…  »

La truffe collée au sol, Choco suivit pas à pas la trace de Loedi jusqu’à un magnifique Carrousel à l’orée du parc. La musique du manège créait une ambiance féerique. Les chevaux de bois mais aussi le lapin et l’éléphant, tournoyaient et les couleurs vives égayaient autant les petits que les grands. Mais Choco ne voyait toujours pas Loedi.

« Loedi où es-tu ? »

Le manège fit plusieurs tours avant qu’il n’aperçut Loedi lui faisant coucou depuis le carrosse !

 » Loedi ! Moi aussi je veux faire un tour » !

« – Chocooooo ! Rejoins-moi ! Nous ferons un tour de manège ensemble et après nous irons manger une gaufre ! »

Choco ne se le fit pas dire deux fois…

 

 

Graines

« – Regarde Choco ! Les visiteurs s’émerveillent devant les graines de nos prairies. Faut-il donc enfermer la nature dans un musée pour que l’homme prenne conscience de sa beauté ?

– Apparemment Loedi… « soupir ».

– Ce sont les mêmes qui passent tous les jours devant les parcs, les jardins, les bacs à fleurs et autres installations végétales sans même un regard. Et si moi je m’arrête pour admirer une fleur ou les nervures d’une feuille, ils me regardent de travers comme si j’étais anormale.

La nature, il faut savoir la regarder dans son état naturel. Même en ville, elle est omniprésente si on se donne la peine de prêter attention à son environnement.

– Mais Loedi, peut-être qu’ils ne savent plus voir et s’émerveiller simplement.

– Quelle tristesse ! L’exposition serait-elle alors comme un pont entre entre leur âme d’enfant perdue et la nature ? Un pont éphémère…

– Peut-être… « soupir ».